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| Le petit journal de Monique - Roumanie 2013 |
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Merci à Francine |
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Le moment est venu de t'écrire un condensé de
mes impressions, de mes émotions, de ce que tu m'as permis de vivre et
connaître de la Roumanie en m'accueillant chez toi, et en me faisant
partager le travail que tu y réalises au quotidien.
Avant de
venir te rejoindre, je me suis demandée parfois, ce que j'allais faire
exactement, pour me rendre utile dans ta grande entreprise humanitaire.
Lorsque mes amis, ma famille ou mes connaissances me le demandaient, je
ne savais pas trop quoi leur répondre, et alors un horrible doute me
gagnait sur le bien fondé de ma venue.
Arrivée au terme de ce
séjour, je suppose que mon travail a finalement été de t'accompagner au
quotidien, en t'apportant mon aide, chaque fois que c'était possible.
Peut-être aussi qu'en définitive, nos vies se sont croisées pour que je
puisse témoigner de la situation des gens que tu aides en Roumanie, de
ce que j'ai compris de ce pays à travers ce que tu m'as permis
d'observer, ce que tu as bien voulu m'en dire, et surtout pour faire
connaître et saluer ton action généreuse, efficace et opiniâtre dans ce
contexte difficile et compliqué.
C'est en tout cas cet objectif
qui s'est dessiné plus ou moins consciemment dans mon esprit, au fur et
à mesure de ma progression avec toi, auprès des bénéficiaires de ton
action, de tes partenaires de travail, et de tous tes chers amis que tu
m'as si gentiment fait connaître...
Il y a d'abord eu ce grand
tour de Roumanie, cette découverte de régions et de villes magnifiques,
et celle d'une réalité sociologique, ethnique, culturelle et historique
que je n'avais, loin s'en faut, eu l'occasion d'approcher de si près
lors de mes précédents et courts séjours dans ce pays.
De ces dix
jours de voyage d'un endroit à un autre et chez toutes ces personnes aux
réalités si différentes, je retiens aussi, bien évidemment, les longues
heures passées dans l'espace restreint de ton véhicule pour parler
encore et toujours de la Roumanie, apprendre, échanger, questionner...
et puis rire, car dans ce pays de pauvreté et de difficultés, l'humour
est toujours prêt à se révéler et l'on est presqu'aussitôt contaminé...
Et puis, à notre retour, les familles dans la galère, nos amis les
tziganes, le centre de placement, et la préparation de la rentrée des
enfants et des jeunes, qui, sans toi et ton association, ne pourraient
vivre leur scolarité dans des conditions décentes, ou devraient tout
simplement y renoncer, faute de moyen et de soutien.
Je ne
m'étends pas davantage car j'ai déjà beaucoup écrit sur ce séjour. Rien
ne s'oppose à ce que, ceux qui me trouveraient trop concise dans cette
lettre que je t'envoie, puisse disposer de mon journal pour avoir les
détails (si tu la fais passer dans la gazette comme tu l'as plus ou
moins évoqué).
Il ne me reste donc qu'à te remercier de m'avoir
ainsi reçue pendant un mois.
Je tiens à souligner que je ne me suis
pas ennuyée une seconde, car, si tu t'occupes des personnes avec cœur et
professionnalisme, j'ai l'impression que tu as aussi développé un grand
talent de pédagogue en direction des personnes que tu reçois chez toi.
Pour preuve, tout ce travail intelligent que tu effectues pour former
les jeunes (et les moins jeunes) à l'action humanitaire et à la prise en
compte des complexités et des paradoxes de ce pays.
Merci encore,
Amicalement,
Monique.
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