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Quentin
Etudiant en BTS à l’IREO de
Bressuire |
Avant mon arrivée en Roumanie
, j'ai eu beaucoup de témoignage sur ce pays . On m'avait dit : « tu
verras, les gens sont trop chaleureux » , ou : « la corruption règne
dans ce pays », ou encore : « c'est un pays plein d'inégalité ». Je
savais donc à quoi m'attendre mais malgré cela je n'étais sûr de rien,
on ne peut être sûr que
de ce que l'on voit.
Je suis donc arrivé en Roumanie,
plus précisément à Timisoara, le vendredi 27 mai 2011 à 16h30. Visite
très rapide de la ville
en taxi (premières impression sur la conduite très rapide des roumains),
puis départ en train
direction Deva. Nous avons eu le temps de voir le paysage car à la
différence des voitures, les trains ne
roulent pas très vite. Francine nous attendait à
Deva, nous sommes montés dans sa voiture direction Baia de Cris.
Pendant le trajet Francine nous a parlé de la Roumanie et des roumains
et je me suis tout de suite senti à l'aise. Nous avons été accueillis
chez Francine par d'autres françaises en stage depuis une semaine .
Au premier jour
Francine nous a amenés voir une étudiante tzigane qui faisait des études
pour être infirmière, son
témoignage m'a marqué. Elle nous a expliqué qu'elle voyait ses
camarades de classe donner de l'argent et des cadeaux à leurs
professeurs en échange de bonnes notes. J'ai tout de suite compris
pourquoi on m'avait dit que la corruption régnait dans ce pays.
Le lundi nous
avons aidé un homme qui n'a plus l'usage de ses jambes à aller à
l'hôpital. Cette homme m'a
beaucoup touché, on pouvait voir la tristesse dans
ses yeux, le désespoir aussi du fait de ne plus pouvoir rien faire et
d'être coincé dans son appartement avec sa famille. Plusieurs choses
m'ont surpris et même choqué tout au long des jours qui ont suivi cette
rencontre. – Première
surprise : Aucune ambulance ne vient le chercher chez lui alors qu'il
habite au 2ème étage de son
immeuble sans ascenseur
– Deuxième surprise : A l'arrivée à l'hôpital nous
avons constaté qu'il n'y avait aucun accès handicapé
– Troisième surprise : L'homme n'a pas été soigné
les 2 premiers jours où il était à l'hôpital, il a dû donner
de l'argent au médecin pour être
soigné. – Quatrième
surprise : A son départ de l'hôpital nous avons dû attendre le médecin
pendant 2h. – Cinquième
surprise : Aucune ambulance ne va le reconduire chez lui.
Cette rencontre
restera gravée dans ma mémoire pendant toute ma vie je pense, je ne
pensais pas cela possible dans notre monde, cela m'a fait ouvrir les
yeux sur notre existence en tant que citoyen français, nous pouvons
vraiment être heureux de ce que nous avons et de ce qui est fait pour
nous.
Pour toutes les visites que j'ai faites il en ressort
un sentiment de gaieté, j'ai trouvé tous les gens que j'ai
rencontrés chaleureux, jamais en
France les gens nous auraient offert si facilement à manger, à boire ou
même un lit pour la nuit. Malheureusement les roumains dégradent leur
pays et ne vont jamais manifester ou démontrer une opposition au système, ils disent : « c'est la vie », « il faut bien faire avec ». Ils font
aussi preuve de beaucoup de discrimination envers les tsiganes, qui est
pour eux maintenant synonyme de voleur. Les roumains n'ont presque rien
mais donnent énormément tant au point de vue matériel qu'au point de vue
moral. Jamais je n'oublierai les personnes que j'ai rencontrées pendant
ce stage.
Les enfants de Casa de Copii de
Brad resteront aussi gravés dans ma mémoire et dans mon cœur. J'ai adoré
faire des animations avec eux, je les ai trouvés très accueillants,
sympathiques et agréables. Étant parfois animateur en France, j'ai bien
vu la différence, le problème je pense avec les enfants de Casa de Copii,
c'est qu'ils s'attachent très vite aux gens et que ça doit toujours être
une douleur pour eux de voir les personnes, qu'ils ont beaucoup
appréciées, partir.
La vie chez Francine c'est aussi
une vie communautaire où l'on partage plein de choses, de très bons
moments et où on rigole à ne plus en pouvoir.
La semaine de
tourisme que l'on a fait tous ensemble à été pour moi une expérience
inoubliable, les paysages
étaient magnifique, et les personnes rencontrées
vraiment agréables et intéressantes. Le musée du communisme de Sighet a
vraiment été instructif pour moi, j'ai pu y apprendre plein de choses
sur ce pays et mieux comprendre les roumains.
Les 4 semaines
passées pendant ce stage on été beaucoup trop courtes, elles sont
passées vraiment trop vite. Je ne regrette vraiment pas le choix que
j'ai fait de partir en Roumanie. Je n'imaginais vraiment pas ce pays
aussi joli, et les roumains si accueillants. Je pense que ce stage m'a
ouvert l'esprit et si je pouvais le refaire je le referais sans hésiter.
Je tiens aussi à remercier Francine, car sans elle
jamais nous n'aurions rencontré tout ces gens et jamais nous n'aurions
pris toutes ces petites routes qui nous ont mené à des choses
magnifiques. De plus je tiens à la remercier pour son soutien dans des
moments qui n'ont pas été très faciles pour moi. J'ai beaucoup de
respect pour elle, merci Francine !!!
Quentin
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