Association Casa de Copii

Association Casa De Copii
Baziège

Cluj en Roumanie
Accueil Remonter Reportages Votre soutien Contactez-nous Calendrier Plan du site

Le petit journal de Monique - Roumanie 2013
    Chiril, Georges et Corina Col de Prislop
Cluj en Roumanie
 
Nous voici de retour à Baia de Cris, c'est à dire chez Francine. Hier et ce matin nous étions à Cluj : c'était la dernière étape de notre périple et je choisis de vous parler d'abord de cette ville pour vous ouvrir les yeux sur le sens que donne Francine à la longue excursion que nous venons de faire à travers la Roumanie (et qui est incluse dans le séjour de toute personne qui vient chez elle en vue d'apporter une aide à la mission humanitaire dans laquelle elle est engagée depuis tant d'années).

Nous sommes arrivées à Cluj en début d'après-midi et nous nous sommes installées à l'auberge de jeunesse située en plein centre ville. Nous y avons été parfaitement bien accueillies en dépit de notre âge certain et y avons trouvé une chambre et des sanitaires très confortables pour un prix plus que raisonnable. A 16 heures nous avions rendez-vous avec Virgil, un professeur de philosophie à l'université de Cluj que connaît bien Francine.

Nous l'avons retrouvé dans un café comme on peut le faire dans n'importe quelle autre ville d'Europe. Les sujets abordés furent assez variés, entre autre l'un où il manifestait une profonde inquiétude quant à l'attitude très consommatrice et peu créative des étudiants dont il a la responsabilité. Quoi de plus actuel au fond...?

La ville de Cluj est une très belle ville universitaire où il y a vraiment tout ce qu'il faut pour satisfaire les goûts raffinés ou futils de tout un chacun... (librairies ouvertes jusqu'à 21 heures, magasins de mode, café d'où fusent les rires des étudiants tout fous...énorme mall avec piscine intérieur...).
>
> Comme Virgil m'avait indiqué plusieurs point de la ville à visiter dont une quantité d'églises des différents cultes , je vais peut être vous surprendre en vous disant que je suis entrée dans chacune d'elle, cinq au total, et qu'en faisant celà j'ai pu assister dans chacune d'elles (sauf dans l'église des franciscains qui m'a paru la plus paisible et dans laquelle j'ai pu à ma façon me reccueillir), à des petits fragments de culte...C'était 18 heures, et de nombreux fidèles de tous âges assistaient aux différentes lithurgies (romano catholiques, gréco-catholiques et orthodoxes...). Si je vous parle de celà c'est pour bien vous faire comprendre comme je suis en train de le faire moi,  que même dans une ville sommes toute assez occupée par les plaisirs temporels, une place considérable est encore réservée à la spiritualité... Mais j'aurai d'autres occasions de vous parler de ce point très important en Roumanie puisqu'il est sans doute la conséquence de nombreuses années d'interdiction, de persécussions de certains ecclésiastiques qui n'avaient pas les faveurs du régime dévastateur qui a sévi si longtemps ici...Au passage je vous fais quand même part de ce que me dit Francine à propos de l'église gréco-catholique que j'ai visitée et suis obligée pour que vous compreniez l'évènement,  de vous éclairer brièvement sur ce qui s'est passé pendant les décennies du communismes en Roumanie : seule la religion orthodoxe était autorisée (après que celle -ci ait été épurer de ses représentants jugés dangereux par le régime). De ce fait les églises et les biens de l'Eglise gréco-catholique furent donnés à l'Eglise orthodoxes pendant ces années. En principe, il auraient tous dû être rendus aux gréco catholiques lorsque le régime cessa mais il en existe encore qui ne l'ont pas étés. Ainsi, me dit Francine et c'était il n'y a pas si longtemps (environ 5 ans) devant le refus de l'église orthodoxe de rendre son bien à la gréco, les gréco catholiques vinrent s'imposer par la force pour obtenir la restitution de leur bien et y parvinrent (ils se battirent à coup de bancs!).
>
> Voici donc mes amis la présentation d'une Roumanie qui ne laisse voir que son évolution positive, masquant à l'oeil du touriste les incommensurables problèmes d'une très grande partie de la population....Ce pays est un pays de paradoxes, de contrastes et il est d'une complexité terrible...Il a une religion majoritaire, des religions minoritaires, une population majoritairement roumaine, avec des minorités hongroises, allemandes, tziganes et que sais-je encore... Derrière tout celà une histoire complexe depuis toujours, des frontières mouvantes et quatre décennies de terreur...Comprendrez vous qu'avant de nous faire faire  un peu d'humanitaire, Francine ait le souci de nous présenter ce pays dans toute sa complexité et de nous obliger à nous plonger dans son histoire plus que récente (même pas une génération et pas encore relevés, c'est sûr!). Lorsqu'elle ma annoncé que nous allions faire ce long périple, j'étais contente bien sûr mais me sentais un peu coupable... J'étais venue pour servir et voilà que l'on me proposais d'aller me promener... Me voici de retour avec certes des paysages magnifiques plein les yeux, des rencontres très riches avec les amis de Francine autour d'une table accueillante, du rire et des conversations légères mais aussi tant d'études précieuses et indispensables concernant le passé et ses séquelles (qu'il serait coupable d'ignorer pour aborder la moindre de ces personnes affectée dans son âme par tant de souffrances). Je vous dis NOAPTE BUN et demain si j'en ai le temps je vous parlerai de l'étape précédente de notre parcours.... Pupa dolce. Mom

Monique
    Chiril, Georges et Corina Col de Prislop