Association Casa de Copii

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Baziège

La page de Anaïs 2010
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Anaïs

 

Pour commencer Merci Francine pour cette expérience !

Mon voyage à commencé dans la nuit du 6 au 7 avril 2010.
Après près de 5 heures de voiture, 7 heures dans les aéroports et les avions, 30 minutes de taxi et 5 heures de bus me voici arrivée à destination !
Et voilà, c’est parti pour un peu moins de 3 semaines de découverte !

Durant ce petit séjour j’ai découvert beaucoup sur la Roumanie, les tsiganes et sur moi-même.

Je ne pensais pas que la Roumanie était un pays aussi accueillant et hospitalier.
Je me suis pris une claque (sens figuré du terme), en arrivant ici. Je n’ai pu que constater notre individualisme et notre peur de l’autre.
Jamais, dans mon petit bout de vie, je n’avais rencontré de gens qui après quelques minutes vous offrent une chaise et un repas.
Jamais, je n’avais croisé de gens qui vous adressaient la parole alors que vous ne les connaissiez pas.
Jamais, je n’avais vu quelqu’un s’excuser de ne pouvoir vous offrir quelque chose à boire ou à manger.
Ce sont des choses si simples, si gentilles et si humaines qu’elles ne vous laissent pas indifférentes.

Ce stage m’a permis d’aller à la rencontre de plusieurs familles tsiganes et je me suis rendu compte que la plupart de nos problèmes étaient minimes comparé aux leurs.
Nous, nous paniquons lorsque nos téléphones portables n’ont qu’une barre de réseau, nous sommes dans l’angoisse permanente de savoir si le dernier ordinateur de chez « Apple » va sortir le 3 ou le 5 mars et nous sommes stressés lorsque nous n’arrivons pas à mettre notre chanson préférée sur notre nouvel Ipod.
Eux se demandent simplement comment ils vont nourrir leur famille pour la journée, quelle partie du « squat » il va falloir détruire pour récupérer un peu de bois pour pouvoir se chauffér ou bien comment faire pour payer une dette de facture d’eau alors qu’il n’y a aucune rentrée d’argent.

J’ai eu la chance de rencontrer aussi des roumains, des jeunes et des moins jeunes témoignant de leur vie. Les plus âgés sont encore beaucoup marqués par le communisme. Les échanges avec eux étaient intéressants. J’ai pu mieux comprendre ce système politique de l’époque avec à la fois la souffrance des gens mais aussi les quelques points positifs de cette dictature (travail et logement pour tout le monde).
Pour les plus jeunes, j’ai constaté que les études avaient une place importante dans leur vie et qu’il était important de posséder des diplômes aujourd’hui.

J’ai eu la chance, pendant mon séjour de découvrir l’association Point-Cœur et de plonger durant une après midi, dans une des actions de cette association.
C’était très intéressant d’avoir une approche avec des gens uniquement en terme d’amitié, sans jamais avoir la notion d’argent. Jouer avec les enfants, parler avec les adultes de la pluie et du beau temps, sans jamais se plaindre alors qu’ils vivent dans des sortes de cabanes d’une dizaine de mètre carrés construites avec des matériaux trouvés par terre. C’était très beau et très touchant.

Entre chaque visite et chaque déplacement aussi bien en voiture, qu’à pied j’ai pu observer ce qui m’entourait… malgré une pollution assez omniprésente la Roumanie offre des paysages magnifiques, dignes de cartes postales. Fantastique.

Tout ce que j’ai pu raconter, je le dois à Francine. Cette dame qui un jour est venue dans mon lycée et qui a raconté avec passion ce qu’elle faisait en Roumanie.
Je lui dois toute cette fabuleuse expérience.
Je la remercie pour sa patience et sa compréhension ; sa générosité et son humour !
Un grand merci aussi à tous les gens qui ont été d’une grande gentillesse avec moi, notamment Sophie et Camille, les deux autres filles qui étaient hébergées chez Francine et Mademoiselle Bouclette pour les traductions de la langue hongroise et pour son sourire.



Anaïs