Association Casa de Copii

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Baziège

La page de Emmanuelle 2009
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Emmanuelle

Etudiante
Etudiante de 20 ans, je souhaite passer mes vacances à d’autres occupations que celles de bronzer sur la plage ou passer mon temps dans la piscine. Appréciant particulièrement le contact avec les enfants, je décide donc de m’aventurer en Roumanie. Je connais ce pays grâce à un stage que j’y ai effectué peu de temps avant dans le cadre de mes études ; c’est un pays, qui, plein de contrastes, est d’une incroyable richesse dans le contact avec les gens, les paysages à admirer, la culture à découvrir.

Je suis immergée dès mon arrivée à Brad par la visite d’une famille qui vit dans un squat dont la superficie ressemble plus à celle d’un petit hall d’entrée que celle d’une maison de campagne. Ce petit garçon qui réclame à manger parce qu’il a le ventre vide depuis deux jours me laisse penser que le terme d’Union Européenne est encore loin d’être une réalité en Roumanie. En effet, c’est là que je ressens le plus les inégalités entre les pays, les individus. C’est un profond sentiment d’injustice qui m’envahit, me révolte. Je me dis alors que les gens qui se plaignent en France ont bien de la chance de pouvoir le faire !

Dès le lendemain, nous débutons l’animation des enfants. Nous nous occupons d’une quarantaine d’enfants défavorisés, du quartier ou de la maison de placement de Brad. Cela va de 3 à 16 ans, les plus âgés aident les plus jeunes, ce qui crée une vraie solidarité entre eux, un sens de l’entraide étonnant. Nous leur proposons des activités manuelles qu’ils font avec entrain, des jeux d’extérieur dans lesquels ils s’éclatent !
Un vrai bonheur ! Voir ces jolies têtes blondes jouer et s’amuser est un réel plaisir. Je n’oublierai jamais le sourire de ce petit garçon que j’aide à faire voler son cerf-volant. Je n’oublierai pas non plus les innombrables « coucous » de cette petite fille qui à chaque fois nous fait dire « Elle est trop chou ! ».
Ces enfants savent s’amuser avec un rien. Pas une plainte, pas un mécontentement, juste quelques disputes entre eux comme tout enfant qui s’exprime et sait dire qu’il existe.

Nous rencontrons par ailleurs quelques familles, des personnes parrainées par l’association. Ainsi, voir cette étudiante travailler avec tant de rigueur pour réussir ses études m’impressionne et encore une fois, je me dis que beaucoup d’étudiants français pourraient prendre exemple.

Les nombreuses rencontres avec les autres bénévoles m’auront profondément marquées. Etant toutes là dans un même objectif, cela crée un lien dès le début. Nous pouvons alors confronter nos différents points de vue, partager nos ressentis par rapport à ce que nous vivons. C’est alors de véritables liens d’amitié qui se forment.

Nous faisons également la connaissance des jeunes du village de Baïa de Cris. Nous pouvons alors échanger sur nos différents cultures même si la communication est assez difficile… nous passons par du franco-anglo-spano-roumain, ce qui au final s’avère particulièrement enrichissant !

Cette expérience à Baïa de Cris m’aura fait découvrir une facette de la Roumanie que je connaissais peu. J’ai ainsi pu me rendre compte de la diversité et des inégalités qui sont encore présentes dans ce pays. Bien que la chute du régime de Ceausescu date de près de 20 ans, le communisme est encore présent dans tous les esprits et je me dis qu’il n’y a que le temps qui cicatrisera définitivement cette période.
Par ailleurs, je pense que le contact avec les enfants est quelque chose des plus intéressant et enrichissant… cela permet d’apprendre beaucoup sur soi, les relations humaines puisque ce sont ces enfants qui formeront le monde de demain.

Un grand Merci à Francine pour son accueil,
Un grand Merci à mes p’tits choux,
Un grand Merci aux autres bénévoles,
Un grand Merci aux personnes rencontrées…

Et VIVA ROMANIA !!!

Emmanuelle