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Emmanuelle
Etudiante |
Etudiante de 20 ans, je souhaite passer mes
vacances à d’autres occupations que celles de bronzer sur la plage ou
passer mon temps dans la piscine. Appréciant particulièrement le contact
avec les enfants, je décide donc de m’aventurer en Roumanie. Je connais
ce pays grâce à un stage que j’y ai effectué peu de temps avant dans le
cadre de mes études ; c’est un pays, qui, plein de contrastes, est d’une
incroyable richesse dans le contact avec les gens, les paysages à
admirer, la culture à découvrir.
Je suis immergée dès mon arrivée
à Brad par la visite d’une famille qui vit dans un squat dont la
superficie ressemble plus à celle d’un petit hall d’entrée que celle
d’une maison de campagne. Ce petit garçon qui réclame à manger parce
qu’il a le ventre vide depuis deux jours me laisse penser que le terme
d’Union Européenne est encore loin d’être une réalité en Roumanie. En
effet, c’est là que je ressens le plus les inégalités entre les pays,
les individus. C’est un profond sentiment d’injustice qui m’envahit, me
révolte. Je me dis alors que les gens qui se plaignent en France ont
bien de la chance de pouvoir le faire !
Dès le lendemain, nous débutons
l’animation des enfants. Nous nous occupons d’une quarantaine d’enfants
défavorisés, du quartier ou de la maison de placement de Brad. Cela va
de 3 à 16 ans, les plus âgés aident les plus jeunes, ce qui crée une
vraie solidarité entre eux, un sens de l’entraide étonnant. Nous leur
proposons des activités manuelles qu’ils font avec entrain, des jeux
d’extérieur dans lesquels ils s’éclatent !
Un vrai bonheur ! Voir ces jolies têtes blondes
jouer et s’amuser est un réel plaisir. Je n’oublierai jamais le sourire
de ce petit garçon que j’aide à faire voler son cerf-volant. Je
n’oublierai pas non plus les innombrables « coucous » de cette petite
fille qui à chaque fois nous fait dire « Elle est trop chou ! ».
Ces enfants savent s’amuser avec un rien. Pas une
plainte, pas un mécontentement, juste quelques disputes entre eux comme
tout enfant qui s’exprime et sait dire qu’il existe.
Nous rencontrons par ailleurs
quelques familles, des personnes parrainées par l’association. Ainsi,
voir cette étudiante travailler avec tant de rigueur pour réussir ses
études m’impressionne et encore une fois, je me dis que beaucoup
d’étudiants français pourraient prendre exemple.
Les nombreuses rencontres avec
les autres bénévoles m’auront profondément marquées. Etant toutes là
dans un même objectif, cela crée un lien dès le début. Nous pouvons
alors confronter nos différents points de vue, partager nos ressentis
par rapport à ce que nous vivons. C’est alors de véritables liens
d’amitié qui se forment.
Nous faisons également la connaissance des jeunes
du village de Baïa de Cris. Nous pouvons alors échanger sur nos
différents cultures même si la communication est assez difficile… nous
passons par du franco-anglo-spano-roumain, ce qui au final s’avère
particulièrement enrichissant !
Cette expérience à Baïa de Cris
m’aura fait découvrir une facette de la Roumanie que je connaissais peu.
J’ai ainsi pu me rendre compte de la diversité et des inégalités qui
sont encore présentes dans ce pays. Bien que la chute du régime de
Ceausescu date de près de 20 ans, le communisme est encore présent dans
tous les esprits et je me dis qu’il n’y a que le temps qui cicatrisera
définitivement cette période.
Par ailleurs, je pense que le contact avec les
enfants est quelque chose des plus intéressant et enrichissant… cela
permet d’apprendre beaucoup sur soi, les relations humaines puisque ce
sont ces enfants qui formeront le monde de demain.
Un grand Merci à Francine pour
son accueil, Un grand
Merci à mes p’tits choux,
Un grand Merci aux autres bénévoles,
Un grand Merci aux personnes rencontrées…
Et VIVA ROMANIA !!!
Emmanuelle |
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