Comment
commencer la rédaction de mes impressions de stage ? La première chose
qu'il me semble important de faire, c'est de remercier Francine, pour
nous avoir accueillis chez elle, pour avoir accepté de nous faire
participer aux activités de l'association.
Tout
d'abord, nous avons participé au soutien scolaire. L'échange avec les
enfants a été quelque chose de très enrichissant. Etant donné que
c'était la fin de l'année scolaire, les enfants n'avaient pas beaucoup
de devoirs, donc nous avons pu réaliser avec eux des activités
manuelles. J'ai pu me rendre compte de l'intérêt que ces enfants portent
à peu de choses. Ils ont besoin que l'on s'intéressent à eux. Avec rien,
ils peuvent s'occuper pendant des heures. J'ai pu le constater lorsque
nous leur avons offert des peluches. Pour eux, c'était un cadeau
magnifique, et étaient fiers de l'avoir reçu.
Ces
enfants recherchent énormément le contact avec nous, ils ont soif
d'apprendre de nouvelles choses, et j'ai fait de mon mieux pour leur
donner ce qu'ils recherchaient. Les quitter a été quelque chose de très
dur, car je serais très volontiers restée plus longtemps pour suivre
leur évolution et leur apporter encore plus de connaissances et surtout
de la reconnaissance.
J'ai pu
aussi échanger avec Helena, une professeur. Elle est atteinte d'un
cancer, mais j'ai été impressionnée par sa joie de vivre, sa passion
pour les enfants, son envie de faire partager ses connaissances.
Par
contre (je ne l'ai pas vécu, mais Francine nous en a parlé), je trouve
ça dommage que les professeurs parlent de tout devant les enfants, alors
que cela ne les regarde pas. C'en est même choquant.
Ainsi que
le fait que les instituteurs ne veulent plus travailler avec Francine
car de meilleurs salaires leurs sont proposés par les familles les plus
riches. Cela prouve que les gens sont menés par l'argent et que dans la
société actuelle, les plus pauvres n'ont pas de place pour vivre parmi
les plus riches.
Ensuite
je souhaiterais dire quelques mots sur la « Casa de Copii ». Je n'ai pas
grand chose à dire sur l'orphelinat, car nous y sommes allés deux fois
simplement. La 1ère fois nous avons rencontré Lili, la directrice. Son
rôle n'est pas facile à gérer. Malgré son jeune âge, elle est confrontée
à de jeunes adolescents avec parfois des vies, des histoires très
douloureuses. Nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer les enfants
et d'échanger avec eux, à l'exception de trois, que nous avons pu voir
lors de notre 2ème visite. Francine et Lili devaient décider quels
enfants allaient partir en camp au mois de Juillet. Nous avons constaté
que les enfants avaient fait des efforts lorsqu'on leur avait annoncé
que ceux qui participeraient à l'excursion seraient ceux qui auraient eu
les meilleures notes à l'école et ceux qui seraient le moins absents en
cours. Le fait que les enfants aient joué le jeux montre bien qu'ils
sont capable de beaucoup, et qu'ils sont reconnaissants envers les gens
qui veulent les aider pour s'occuper d'eux, et de leur faire découvrir
de nouvelles choses.
Puis, il
faut que je vous parle de notre excursion en Moldavie Roumaine. Tout ce
que j'ai pu découvrir durant ce périple a été un enrichissement
personnel, tant au niveau des paysages, que des monuments, que de la
mentalité des Roumains, leur façon de vivre, leur histoire, que des
personnes rencontrées.
Les paysages découverts ont été très variés :
montagnes, plaines, collines, forêts, tous plus beaux les uns que les
autres. ça a été un dépaysement total. J'ai
pu découvrir des facettes différentes de la Roumanie. Dans certaines
régions, nous nous sommes rendus compte de la beauté du savoir-faire des
habitants.
Durant
notre séjour, nous avons rencontrés beaucoup de personnes, chez qui nous
avons été accueillis. A chaque fois, ce sont des histoires différentes
auxquelles nous avons été confrontés.
Yoanna, jeune fille de 30 ans, atteinte d'une
sclérosemplaque, qui est dans son lit depuis 6 ans, et ses parents, qui
se sont entièrement dévoués à leur fille.
Les soeurs de Satu Mare qui vivent à 3 dans un appartement, et en
particulier Soeur Palagia qui nous à fait partager sa difficile histoire
en prison.
La nièce de Soeur Palagia qui nous a accueillis chez elle malgré son
très petit salaire et ses problèmes avec ses enfants.
Et Soeur Eliane, carmélite, qui vit toute seule dans un monastère au
milieu de la forêt.
Toutes ces personnes nous ont hébergés à bras ouverts, très
chaleureusement, se confiant à nous, sans tabou, nous faisant
entièrement confiance. Tous ces petits gestes qui nous prouvent à quel
point les Roumains sont des gens très accueillants et pleins de
générosité.
Enfin, je
m'exprimerai sur les rencontres et les témoignages qui nous ont été
rapportés.
Melle Bouclette. Elle nous a
accompagnés durant notre stage auprès des enfants. Nous en avons profité
pour l'écouter sur tout le savoir qu'elle a de la Roumanie, de Baia de
Cris, de Brad, des enfants, de l'école, du communisme. Mais aussi de sa
vie, ce qu'elle a enduré pendant le communisme, de ses différents
travails.
Patrick, directeur du centre de placement d'urgence qui
nous a expliqué son rôle et le rôle de l'établissement pour les enfants
en fugue.
Virgile, philosophe, qui nous à apporté son témoignage
sur ce qu'il fait et ce qu'il lui est arrivé pendant l'époque du
communisme.
Les filles de « Point Coeur » qui nous ont accueillies
pour partager leur repas et témoigner sur leur rôle auprès des enfants.
Elles nous ont aussi expliqué le rôle de Point Coeur dans le monde avec
un diaporama.
Petru, responsable du centre de réinsertion
professionnel pour handicapés, qui nous à expliqué la place de la
personne handicapée en Roumanie, les changements qu'ils aimerait se voir
effectuer à l'égard de ces personnes, qui sont mal vues dans la société
actuelle.
J'en
oublie sûrement, mais j'ai tellement de choses en tête de ce que j'ai pu
découvrir pendant ce mois, qu'il est difficile de tout se rappeler.
C'est une
expérience que jamais je n'oublierai, qui restera à jamais gravée dans
mon coeur. Merci à tous ceux qui nous ont accueillis et encore un gros
MERCI à Francine, pour tout.
FLAVIA