Compte
rendu voyage en Roumanie
Greffée
par un heureux concours de circonstances à l'association « Nantes-Brad :
la route des orphelins » mi-juillet, j'arrive chez Francine, peu
informée sur ce qui nous attend et ce que nous pouvons faire pour nous
rendre utiles en Roumanie.
Les
raisons qui m'ont décidée à participer à ce voyage sont les suivantes
: pour avoir mon diplôme d'ingénieur je devais faire un voyage à l'étranger,
et j'ai eu cette opportunité de faire un projet humanitaire. La Roumanie
m'était totalement inconnue, c'était donc une bonne occasion de découvrir
ce pays et de plus un projet concernant des enfants me motivait d'autant
plus.
Même
s’il est difficile de juger sur un séjour court d'une semaine, mes
impressions sur la Roumanie en général sont celles d'un pays encore
pauvre mais qui semble en développement. Certains ont l'air de s'en
sortir mais de nombreux autres vivent encore dans des conditions misérables
: les maisons sont délabrées, on peut croiser des charrettes à cheval
sur les routes (elles-mêmes peu entretenues). On sent beaucoup de
contrastes et d'inégalités dans ce pays. Par exemple certains enfants
ont des téléphones portables alors qu'ils jouent dans une école dont la
cour est pleine d'éclats de verre et de crottes de chiens. Il semble que
l'Etat ne fournit pas beaucoup d'argent pour rénover les structures
publiques.
De
la même façon, dans les familles en difficulté que Francine aide et
nous a permis d'aller visiter, les personnes atteintes de maladies ou
victimes d'accidents sont aidées par l'Etat mais trop peu pour survivre.
Ces familles et leurs histoires m'ont beaucoup touchée, on prend
conscience de la difficulté de vivre en Roumanie et de la chance que l'on
a.
Lors
de la visite de l'orphelinat nous avons été surpris de la propreté des
bâtiments, nous nous attendions à des centres délabrés et en manque
d'argent. En réalité ces établissements sont aidés financièrement et
cela semble suffire pour des conditions de vie des enfants relativement
agréables. Malgré tout il persiste des problèmes : la formation des éducateurs
n'existe pas en Roumanie d'où le fait que les personnes qui les encadrent
ne participent pas tellement à leur épanouissement en les faisant
participer à des activités par exemple. De plus, les enfants sont suivis
uniquement jusqu'à 18 ans, ensuite ils sont « lâchés » dans
la nature sans logement ni assurance d'emploi. C'est pour cela que
Francine essaye de mettre en place des parrainages par des familles françaises.
Durant les animations à l'école de Brad, nous nous sommes rendu compte
du peu de moyens de l'école mais aussi du peu d'accès aux soins (par
exemple dentaires) pour les enfants.
Je
pense que nous avons apporté un peu de joie et d'amusement aux enfants
mais qu'ils nous ont bien plus apporté : leurs sourires et toute leur
affection. Ce voyage m'aura permis de découvrir un magnifique pays, une
autre culture, de me sentir utile et surtout l'envie de revenir pour en
faire plus car il reste tellement à accomplir ! Je veux aussi féliciter
Francine pour son courage et la féliciter pour tout ce qu'elle a
accomplit et bien sûr un grand merci de nous avoir accueillis et fait découvrir
une partie de son action.
Adeline